Si Whorses était un mammifère, ce serait un malinois. Belge. Energique. Vif. Décrivons un univers captivant. La bande sort un double album mémorable, en avril dernier. Une première partie hostile et une seconde chaleureuse.
L’exercice est réussi. Mais que vaut le groupe en live ?
Ses musiciens délivrent des mélodies déstructurées. Une impression notée pour la première partie de l’opus éponyme. Leur technique casserait les attentes des radios ! J’assiste à leur spectacle au Reflektor de Liège, après avoir paumé ma carte d’identité. Le concert commence et un tsunami noise me fend le visage. Ma déprime s’estompe quelques instants. Ma cure est surprenante. Je chope encore plus de cheveux blancs. Je danse devant ces fous du larsen. Whorses est imprévisible. Quand son chanteur monte sur le bar. Quand ses membres se confondent sur scène. L’expérience est intense, même entouré de trois pelés et deux tondus.
Dès lors, une question se pose afin de comprendre cet effet : comment composent les Flamands ? Le guitariste Timotheus De Beir éclaire notre lanterne.
Il n’y a pas de ligne directrice rationnelle. Les mélodies dérivent de manière intuitive. Nous jouons juste ce qui nous semble juste à la composition.
Une réponse simple, efficace. D’autres éléments participent à leur rage indescriptible : la courte durée des morceaux, les voix de sale gosse, les riffs lourds et incisifs. Pour découvrir cette joie épileptique, fonçons à l’Ancienne Belgique. Fin septembre, Whorses joue en première partie d’It It Anita. La fusion colle parfaitement. La capitale risque de trembler.
brunoaleas – Texte & photo