Jack White – Boarding House Reach
Jack White signe un troisième album surprenant, où il se fixe ses propres contraintes :
Boarding House Reach.
Description sur son processus de création:
Chez moi, chaque émotion atteint son point extrême. Le bonheur, la joie, la jalousie, la colère, l’excitation, la passion, la luxure. Et quand je me sens en veine, créatif, je peux y passer des nuits entières. Franchement. Imaginez un peu. Si quelqu’un s’était permis d’interrompre, je ne sais pas moi, Michel-Ange en plein travail, il aurait gueulé et personne n’aurait osé lui reprocher de s’être mis dans un état pareil. Il aurait eu raison. – Propos de Jack White, recueillis par Sebastien Spitzer de Rolling Stone.
Son blues rock ne se détache pas d’un hip hop qui s’invite également aux sonorités de l’opus. « Respect Commander » synthétise parfaitement ces deux genres. L’ensemble des morceaux rendent hommage à une guitare dont son détenteur se révèle encore et encore plus que déchaîné. A des années lumières de la country et du blues omniprésents de la carrière solo de White, ces treize nouveaux titres avaient tout pour séduire…
Et pourtant !
Certes, « Over and Over and Over » me rappelle à quel point White demeure un musicien de génie qui trace sa voie de façon fulgurante. Néanmoins, l’ambiance foutraque de l’album prend trop le dessus et ne me plaît pas des masses. J’ai l’impression d’écouter diverses couches sonores assemblées de manière maladroite. La voix de notre Willy Wonka du rock part souvent en latte et les instruments ne brillent pas tant ils fusionnent dans une énergie à la fois folle mais surtout oubliable. N’oublions pas que nous n’assistons pas au déclin d’un artiste mais juste à un délire dispensable…
Le metal de ce mystérieux groupe semblait si bien parti…
Après le scandale lié au chanteur principal de la bande, Tobias Forge, une nouvelle formation constitue Ghost. Ce qui signifie que nos Goules Sans Noms de l’opus Meliora (2015) se sont barrées et ont laissé leurs places à d’autres musiciens.
Et la nouvelle sauce n’accroche pas ! Pas du tout ! Rien de plus agréable que d’apercevoir nos artistes favoris renouveler leur style musical. Cependant, Ghost prend des airs d’opéra sous une touche kitch qui dégouline de partout.
Heureusement, ce projet contient des morceaux aux fortes compositions :
« Faith », « Rats » ou encore « Miasma ». Je salue la prestation du groupe qui nous livre des morceaux qui se détachent de leur discographie. Malheureusement, je n’adhère pas à ces ballades gentillettes, d’un pseudo-satanisme prononcé.
DRAMA