L’Amour Ouf

Je n’ai pas tendance à critiquer d’autres critiques. Là, je me lance pour une bonne cause ! Un fait surprend mes yeux. L’Amour Ouf, réalisé par Gilles Lellouche, se ramasse plusieurs commentaires désobligeants. Le cinéaste propose une fresque colorée et intense des années 80 et 90. Nous voici dans le Nord-Est de la France. Des adolescents, Clotaire et Jackie, tombent éperdument amoureux. Ils ne sont pas du même monde mais s’adoptent en un rien de temps. Ils se fréquentent et s’amusent comme jaja. Leur histoire semble pourtant vouée à l’échec…

Revenons un instant sur deux attaques infondées, au sujet d’un film qui affiche les meilleurs acteurs et actrices francophones du moment, ainsi qu’une série de plans mémorables !

Amour toxique ?

La relation entre nos deux protagonistes n’a rien de toxique. Certes, Clotaire traine avec la pègre, ou enchaine les conneries d’un soir. Néanmoins, il n’influence jamais son amoureuse. Elle ne suit donc pas sa voie. Que nous raconte alors l’artiste derrière la caméra ?

J’avais envie de raconter toutes les premières fois, toutes ces impressions que j’avais en moi, très enfouies, qu’il a fallu que j’aille rechercher avec bonheur, et de temps en temps, avec douleur. Je me sentais suffisamment bien pour aller dire qui je suis.

Trop violent ?

Chacun définit la violence à sa manière. Gilles Lellouche rend hommage à divers réalisateurs comme Francis Ford Coppola ou Mathieu Kassovitz, artistes aux œuvres cash, voire sanglantes. Cependant, résumer L’Amour Ouf à un film brutal est pathétique. Certaines scènes illustrent des persos agressifs, il est vrai. D’autres développent divers milieux sociaux, des relations intergénérationnelles, ou captent simplement, la beauté des paysages français.

Le cinéma, ça doit être ça aussi : des gens qui s’embrassent dans des champs de colza très jaunes, des couchers de soleil très rouges, et puis du sang qui gicle sur les murs. Pour moi, c’est ça le cinéma. […] J’avais aussi envie de faire un mélange des genres et de faire un grand spectacle.

brunoaleas

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