Notre monde part en couille. Heureusement, un artiste sait l’illustrer en image et en chanson. Nicolas Michaux revient en septembre, avec un album sobrement nommé Amour Colère. Deux mots qui résument à eux-seuls 2020. Content de survivre. Désespéré quant à la gestion du pays.
A travers le clip de « Parrot », le chanteur dépeint l’absurdité de nos sociétés. De Patrick Balkany jubilant à Donald Trump plaquant un homme à terre. Tous ces hurluberlus nourrissent la plume d’un parolier déjà remarquable chez feu Eté 67. Si ses paroles sont subtiles, c’est parce qu’elles mènent notamment à la libre interprétation. Il ne s’agit pas d’une vulgaire propagande imposée à gros coups de sabots.
So listen to the words that the parrot says and try to repeat
Listen to the words that the parrot says and try to repeat
Ce refrain nous laisse méditer : sommes-nous le perroquet d’une autre personne ad vitam æternam ? A force de suivre le pas. A force de se donner aux médias. Doit-on avouer que des chaînes nous entourent de plus en plus à cause d’une infobésité croissante et omniprésente ? Ca fait froid dans le dos… et pourtant, notre époque est idéale afin de mettre notre esprit critique à dure épreuve. Sous le rythme dansant et ensorceleur de « Parrot », croyons en ce qui est juste à nos yeux !
C’est une chanson un peu obscure et ambiguë, mais via ses thèmes et ses images, j’ai l’impression qu’elle parle de notre époque.
En fin de compte, c’est probablement une critique de moi-même pour avoir été si « attentiste » et apathique face à tant de misère et d’injustice. C’est une attaque frontale contre la partie conformiste et lâche en chacun de nous. –Nicolas Michaux
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