Gorillaz – The Now Now

Je n’avais pas d’histoire particulière à raconter, je voulais simplement chanter avec mon cœur. C’est un album doux, émotionnel, le plus tendre de Gorillaz.
La vie est courte, il faut se faire plaisir…

Ainsi s’explique Damon Albarn au sujet du sixième album des Gorillaz. Pour ceux qui ont raté des épisodes liés à son parcours artistique, ce collectif symbolise un de ses plus grands projets musical. Né de sa collaboration avec le dessinateur Jamie Hewleet, ce groupe fusionne bande-dessinée et musique pop, électro, rap, et déjantée !

Je n’ai jamais été un fan absolu de cette bande, et pourtant je ne peux nier que « Clint Eastwood », « Dare » ou l’album Plastic Beach (2010) ont bercé mon enfance et adolescence.
Leurs forces ont été de fédérer une communauté de jeunes personnes inévitablement capables de bouger leurs têtes, danser et délirer sur leurs compositions.

Je voue un énorme respect vis-a-vis de Damon Albarn. Sa discographie fait rêver, sert de modèle à la polyvalence du quatrième Art contemporain, et inspirera les futurs musiciens. Malheureusement, en l’An 2017, alors que foule d’aficionados jubilaient à l’arrivée de l’avant-dernier opus, j’avais complétement décroché. Humanz sonne comme un mélange de sonorités trop underground, trop vides au niveau de ses instrumentations, et surtout, dégoulinant d’une envie ratée de s’inscrire comme un disque de l’ère moderne. Bien que les collaborations représentent le noyau qui a toujours fait le succès d’Albarn and Co., Humanz se résume à une œuvre presque insipide et incolore.

Par conséquent, je n’étais nullement pris par une vague d’enthousiasme concernant
The Now Now. Je n’attendais plus rien des Gorillaz. Je souhaitais seulement qu’ils ne créent aucune suite à Humanz

Et mes vœux ont été exaucés ! Il faut avouer que je restais très pessimiste quant à The Now Now, vu que « Humility », « Hollywood » ou l’immonde « Lake Zurich » étaient des singles oubliables.

Quand Gorillaz jouaient au Boiler Room, une dernière curiosité sommeillait en moi : et si le reste de l’album était bien meilleur? Effectivement, « Tranz », « Magic City » ou encore « Kansas » rendent The Now Now beaucoup plus intéressant à l’inverse des premiers singles lancés. Cet opus détient une atmosphère intimiste, travaillée et réfléchie. Albarn l’avoue lui-même, il livre des chansons non-complexées qui permettent de souffler et de s’attarder sur chaque détail de leurs mélodies.

La piste la plus réussie se nomme « Souk Eye ». Quoi de plus agréable que ressentir un travail hors-pair amenant à de nombreuses couches sonores qui s’emmêlent sans problèmes ! A travers cette délicate clôture, tout s’imbrique parfaitement: les chœurs, le piano, les violons, la guitare et la voix mélancolique d’Albarn. Enfin !
Une page se tourne pour la gang à 2-D. Murdoc en prison, Ace des Super Nanas le remplaçant, le renouveau se présente également via la partie graphique ! The Now Now mérite plusieurs écoutes car il nous rappelle que la flamme d’Albarn brûle encore, éclairant la pop des pseudo-tubes qui règnent en radio.

DRAMA

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