MOLTO POESIA SENZA PAROLE
Go back to the seventies!
Funk, Inc. sort son premier album éponyme en 1971, au beau milieu de groupes funk, psyché ou encore hard rock. Un an s’est écoulé depuis la mort de Jimi Hendrix, mais rien n’y fait, d’agréables vibrations musicales explosent toujours et encore.
Le funk a vu ses germes fleurir dans les années 60 et 70. « Funk » est un mot d’origine guinéenne et se traduit par « sueur », cela faisant référence aux pionniers du genre: des esclaves Noirs aux USA qui se tuaient à la tâche, dégageaient une certaine odeur corporelle (bien différente des WASP haineux) et baisaient à tour de bras.
S’il est question de transe, c’est tout à fait normal. Qu’une personne ne danse pas en écoutant Jul, résulte de la logique MAIS ne pas bouger son boule en écoutant ne serait-ce qu’une chanson des Blackbyrds, des Meters ou encore des Mandrill, prouve au monde entier que des robots vides de l’intérieur sont parmi nous.
Via cet opus, doté de 5 chansons, le groupe d’Indiana exécute une escapade funky dès plus intéressante. De fait, trompettes, claviers et guitares nous emportent vers une musique dansante qui se définit à travers de la musique pure, sans aucune voix ajoutée. Le timbre d’un James Brown aurait fait l’affaire, cependant, Funk, Inc. démontre un talent immense en passant par la puissance des instruments.
Les guitares accrochent avec leurs accords répétés et peuvent surprendre dès que les solos s’imposent, « Kool is Back » représente le plus cela.
« Sister Janie » est l’enfant bouillant du disque et ce qui s’attache le plus à ma perception du funk.
Mon morceau favori se nomme « The Thrill is Gone ». Il se détache de l’ambiance de l’album car un rythme plus lent de la part des instrus rend honneur à une guitare et un clavier me rappelant la dégaine des Pink Floyd. Un saxophone s’additionne au tout pour rendre ce même morceau très érotique et sexuelle (encore une fois, « funk » au sens étymologique du terme).
Ces 5 morceaux sont liés par une sainte composition proche d’un jam éternel! Le sens des deux mots précédents signifie que l’improvisation est propre à chaque instrument et que chaque musicien a pour le coup, ses moments de gloire. La longueur des pistes permet aux instruments de pouvoir rayonner.
Dans le domaine du cinéma, on peut retrouver un nombre incalculable de films d’auteurs qui relatent de récits à longues durées. Si l’on prend Orange Mécanique, datant de 1972 (pour rester dans la vibe 70’s), réalisé par Stanley Kubrick, on y aperçoit directement une grande liberté artistique grâce à 2 heures de visionnage, où le cinéaste revisite les codes sociétaux en imposant ses choix d’auteur.
Je n’insinue pas que l’honnêteté et le style des artistes découlent du nombre d’heures de leur travail, mais une œuvre qui leurs laisse place à beaucoup temps, est une valeur sûre pour une meilleure audition ou contemplation.
Alalalalalala!
Ainsi se vivaient les folles années des hippies en masse. Époque du bolide Renault Super 5, des idées de Simone Veil et d’un courage journalistique américain qui a su dévoiler des supercheries politiques (l’affaire du Watergate)… Passionnant!
Un air de bonnes ondes musicales devaient se respirer vu que les musiciens ne dénaturaient pas leurs sons. Alors qu’aujourd’hui, étant à l’ère de la trap et des grandes productions, les structures ne sont plus aussi riches qu’avant…
Le tout est de savoir faire le tri entre un artiste/groupe méritant le succès.
DRAMA