Akira Fudo, jeune lycéen japonais, voit son destin chambouler lorsqu’un ami d’enfance refait surface. Ryo l’emmène avec lui pour lutter contre de terrifiantes créatures qui environnent notre planète. Sous l’apparence d’un démon au cœur d’homme, Akira devient Devilman.
Considéré comme un Dieu au Japon, le papa de Goldorak, Gō Nagai, détenait l’Art de la subversion durant les années 70 (période de parution du manga Devilman). Véritable bijoux au pays du Soleil-Levant, si Netflix en avait fait une sorte de Dragon Ball Evolution (hérésie), en ne respectant pas l’âme du manga, alors aucune excuse n’aurait suffi à défendre ce projet. Tel anime questionne admirablement l’humanité et son environnement. Il relève d’un modèle pour tout mangaka qui se respecte !
Après avoir lu les deux premiers tomes de l’œuvre originale, j’avais quelques doutes sur le potentiel de cette adaptation. Le récit allait trop vite. Certes, le format est court.
Cependant, les personnages méritaient un meilleur développement. Pendant que mes amis me vendaient cette série comme de l’or, je n’y croyais pas des masses, malgré une animation et une bande son hors pair.
Revirement de situation ! Plus j’enchaînais les épisodes, plus la tension et les thèmes abordés frôlaient la perfection ! Nulle niaiserie ! Gueux que nous sommes, nous n’étions point prêt à prendre cette baffle. Aux couleurs à la fois psychédéliques et grisantes, au rythme ultra dynamique, et illustrant une cascade de douloureuses révélations, une mise en scène dantesque sert le spectateur. De quoi suer du sang, manger ses ongles et subir le syndrome de Marie-Antoinette ! Modifier les codes du mythe Devilman pour obtenir pareil rendu final… On vise à l’intemporel.
Après de violentes séquences liées aux trois derniers épisodes, la série nous largue vers de tristes pensées… Livrant de denses réflexions, pas étonnant d’imaginer Devilman comme une leçon de vie. On a beau n’être pas d’accord avec la métaphysique du show, elle amène pourtant à des débats tout aussi pertinents qu’impertinents (savoir choquer).
L’Homme sur l’échiquier du désespoir.
La Nature et ses limites.
Le surnaturel n’a jamais été aussi vrai.
J’ai adoré le style graphique. Surtout la transition entre la partie psychédélique du début et le style réaliste de fin.
À partir du moment où les démons sont dévoilés et que c’est l’apocalypse, c’est merveilleux. La scène où le **** mange sa **** représente également une réussite. –Dokma
Cet anime est le seul à m’avoir littéralement fait hurler et rouler par terre pendant son visionnage. Mon esprit a été brisé. J’en ai ensuite récupéré les morceaux et les ai assemblé pour construire la personne névrosée que je suis aujourd’hui. Merci Devilman ! –Pierre Reynders
brunoaleas