Ecouter Echt! est une expérience. C’est accepter son corps en transe, presque transporté dans un décor froid et allemand, sous un Soleil de plomb. Oui, l’oxymore est electro-machiavélique. Les Bruxellois forment un projet où les instrumentations se confondent pour, non pas créer une cacophonie, mais des sonorités plutôt fascinantes. Heureusement, le quatuor, à la différence d’un Glauque, se passe du chant. Eurêka ! La recette fonctionne et les musiciens continuent sur leur voie en sortant un second album, sobrement nommé Sink Along (un titre ironique, une touche de fatalisme pour les mélomanes).
Echt! souhaite un public dansant à ses spectacles. Les Intelligences Artificielles ne remplaceront pas leurs mélodies. Leurs machines s’envolent au-delà du jazz, au-delà des frontières du Connaissable. Leurs machines sont un outil pour danser sur des boucles sonores jamais ennuyeuses, jamais pauvres en termes de rythmique.
Ce n’est pas un disque avec des mélodies évidentes et des itinéraires tout tracés. L’idée, c’est justement de se perdre dans les ambiances, de s’abandonner à la couleur des sons et de laisser une grande place à l’imagination du public.
Telles sont les paroles du batteur Martin Méreau. Si la danse est provoquée à l’écoute de Sink Along, la transe sera bel et bien inévitable !
brunoaleas – Photo ©Mayli Sterkendries