Melting God

Mike Patton & Jean-Claude Vannier – Corpse Flower

Plus qu’un mythe du rock actuel, Mike Patton (Mr. Bungle, Faith No More, Tomahawk) est le meilleur magicien pour mélomane. Chaque année, il surprend avec un nouveau projet. Il reprend notamment des classiques de la musique italienne avec Mondo Cane (2010). Sans compter Fantomas, où il délivre des prestations iconoclastes, en se jouant des codes rock/métal. Personne n’arrête Mikey !

Alors quand on apprend que Jean Claude Vannier (auteur-compositeur-interprète et arrangeur musical français) s’entretient avec Mike Patton via mails… Comment ne pas sauter de joie ?! Cloclo Vannier n’est pas n’importe qui. Papa entre autres de l’Histoire de Mélody Nelson (Serge Gainsbourg, 1971), il compose autant au cinéma, en télévision qu’au théâtre !

mikepatton-jean-claudevannier-c-renaudmonfourny-width_4919_height_2677_x_0_y_6©Les Inrocks

La fusion Patton/Vannier semble improbable. Pourtant, Monsieur Vannier aime l’humour du chanteur américain… Une porte s’ouvre dès lors à cette collaboration.

L’opus Corpse Flower sonne comme une lettre d’amour aux styles respectifs des deux artistes. Si l’on retrouve de méticuleux violons ou des guitares rockabilly pour Vannier, les chœurs (‘Chansons D’Amour’) et cris glaçants (‘Ballade C.3.3’) de Patton ne passent pas inaperçus !
La classe et la fantaisie. Le rire et la tétanie. Le café et le sang.

Encore une fois, Mike Patton prouve qu’il ne joue pas dans la même cour que ses contemporains. C’est une ballade mi-française, mi-anglaise, qu’il nous demande d’écouter…
Une orchestration millimétrée et transcendante.

Je me méfie des faiseurs de systèmes et m’écarte de leur chemin. L’esprit de système est un manque de probité. -Friedrich Nietzsche

brunoaleas

La Carrière Festival remet le couvert

Après une première édition soldout, La Carrière Festival revient avec son lot de découvertes musicales.

La Carrière est en passe de devenir le rendez-vous estival des amoureux de musique indépendante. Ce festival à taille humaine se déroule le 17 août, le long du Burnot, entre les villages de Bioul et d’Arbre, à 20 kilomètres de Namur, et propose une ambiance conviviale, un cadre naturel, des produits locaux… Mais surtout une programmation musicale hétérogène qui mêle pop, slacker, folk, post punk, kraut et électro. Une diversité des genres qui réunit les plus vieux comme les plus jeunes. Continuer la lecture

The Black Keys – Let’s Rock

Le duo de rock américain sort un neuvième album au titre digne d’un slogan pour pogoteurs: Let’s Rock. Tout ce qui entoure l’univers de ces musiciens de l’Ohio continue de fasciner… A l’opposé d’un projet qui s’essouffle.

L’écart d’inquiétude était de 5 ans. On doutait sur un possible retour des Black Keys. Jusqu’en septembre dernier, les deux compères revenaient à l’attaque, sans réunion, de “pré-production” ou de chansons écrites à l’avance. Continuer la lecture

TH da Freak – Freakenstein

La créature de Frankenstein car il est un peu couillon

Telle était la réponse de TH da Freak lorsqu’on leur demandait quel monstre les symbolise. Via cette figure fictionnelle, on devine que la bande pratique le fantastique et la dérision à travers ses créations. La pochette de leur troisième album, Freakenstein, témoigne d’un amour déraisonné pour la bête de Mary Shelley. D’ailleurs, l’intro de l’album nous embarque vers une troublante ambiance proche d’un film de Tod Browning (Dracula, Freaks). Continuer la lecture

Metronomy 4Eva

Avant de nous balancer leur nouvel album, les Anglais de Metronomy nous ont concocté un peu plus de 3 heures de musique! Une playlist disponible sur Itunes, Spotify et Youtup’! Au nom de Metronomy 4Eva, on se ballade parmi ce qui a sûrement inspiré les sonorités de la bande. De R.E.M. à Sébastien Tellier, on a même droit à du blink-182. Il serait réducteur de résumer l’ambiance des Britanniques à de la simple électro… C’est bien plus que cela. Un mélange des tubes ultra-dansants parfois trop oubliés et un rock gras et soigné par des professionnels de la guitare.

DRAMA

Mac DeMarco – Here Comes the Cowboy

Vous pensiez vous endormir pour This Old Dog (2017), alors autant vous promettre le coma artificiel avec Here Comes The Cowboy ! Trève de plaisanterie. Il est évident que si l’on se moque de la douceur liée aux morceaux de Mac DeMarco, c’est pour pointer du doigt une précision. Au lieu d’évoluer vers une rage musicale, il semblerait que le Canadien s’adoucit d’année en année. Un zen mélancolique remplace l’aspect plus loufoque de sa musique. Continuer la lecture