Tous les articles par Drama

Raketkanon à L’Entrepôt

Il y a une sacrée trotte de Liège à Arlon ! Pourtant, mon frère et moi partons vers L’Entrepôt afin d’assister à ce que décrit le nom d’un évènement : une déflagration sonore. En première partie, on retrouve Brutus (que l’on n’a pas vu). Raketkanon assure en tête d’affiche. Notre objectif se limite à se diriger vers l’attraction forte.

Trois chansons suffisent pour dépeindre le contexte dans lequel on a sué. Trois moments forts propres à Raketkanon.

Anna

Perfectionniste acharnée, Anna sort de l’ordinaire. Assez douce, elle sort souvent les griffes pour convaincre son audience. On la retient pour son tempérament atypique. Elle qui mélange son thé au whisky. Elle qui se marie à Las Vegas l’hiver prochain.

Débutant sur une fausse note du guitariste, tout est oublié juste après cette faute au vu du groupe délivrant une prestation hors-norme. « Anna » a très bien ouvert le bal. Il est étonnant d’ailleurs de commencer avec un tel morceau à la fois brutal et doux. Le chant déformé de Pieter-Paul Devos nous éclate directement à la face. Comme si sa voix devenait un nouvel instrument à part entière. L’auto-tune pétée de Booba ne fait pas le poids ! Le groupe se la joue radicale en désirant peut-être nous habituer à ce chant anormal dès les premiers instants du live.

Ernest

Tout le monde connaît Ernest. Depuis son enfance, il porte l’étiquette d’enfant terrible. Celui qui s’amuse à poser des punaises sur les chaises de chacun. Celui qui préfère démonter des serrures plutôt que de s’ennuyer.

Véritable bombe sur scène, « Ernest » représente un des morceaux les plus violents du groupe. Deux guitares au lieu d’une seule, des riffs bruts et efficaces, ainsi que des alarmes jouées au synthé, similaires à une sirène militaire prévenant d’une menace imminente.

Une installation en métal (logo de la bande, au fond de la scène) s’illumine aux couleurs du nouvel opus, RKTKN #3… L’épilepsie provoquée est minime tant les danses s’enchaînent au sein du public (yeux fermés ou têtes balancées à tout sens). Impossible de ne pas crier :

C’est Hiroshima !

Comme tant d’autres pistes du concert, la durée de « Ernest » est écourtée. L’effet n’a rien de décevant. Le concert est d’autant plus carabiné ! Etions-nous prêts pour une telle torgnole ? Clairement pas ! « Ernest » est parfait pour la scène. Une preuve que le groupe se renouvelle dans son genre, tout en gardant un esprit taillé à tout balayer en quelques minutes.

61464614_2191347470913947_6498496320137854976_n
Lou

Faut-il résumer Lou à un cliché d’adolescente incomprise ? Parfois, elle se remémore ses périodes de scarifications. Sans oublier ses petits rituels satanistes, où les esprits lui soufflaient ses décisions d’avenir. Aujourd’hui, Lou travaille dans la finance. Bizarrement, elle est l’employée modèle respectée de tous…

Pour clôturer ce spectacle, « Lou » est un très bon choix. Comparable à « Anna » pour certains aspects de sa composition, « Lou » synthétise l’atmosphère du dernier album. Au ton schizophrène, les 9 morceaux de RKTKN #3 voguent entre agressivité et berceuses malsaines.

Les gobelets plastiques jetés en l’air, la bière pleuvant sur nous et les pogos terminés, la foule souhaite un autre morceau. Le temps pour Pieter-Paul Devos d’envoyer à la merde un gus qui ne cessait de répéter que le concert était dégueulasse. Le chanteur ne se gène pas pour un fameux

Fuck you all

3 mots qui résument la simplicité de Raketkanon. Lors de l’ultime morceau, un pogo repart de plus belle. Devant la scène, les lumières aux diverses teintes transpercent les yeux des fans.

Le Luxembourg a vibré ce soir-là. Deux souvenirs inoubliables : une ambiance folle et un spectacle intense. Quand sonne la fin, on est presque en manque… Et on prie pour que le quatuor passe prochainement à la Cité Ardente !

brunoaleas – Photos ©Pasquale Caruana et ©Ludovic André – L’Entrepôt

Metronomy 4Eva

Avant de nous balancer leur nouvel album, les Anglais de Metronomy nous ont concocté un peu plus de 3 heures de musique! Une playlist disponible sur Itunes, Spotify et Youtup’! Au nom de Metronomy 4Eva, on se ballade parmi ce qui a sûrement inspiré les sonorités de la bande. De R.E.M. à Sébastien Tellier, on a même droit à du blink-182. Il serait réducteur de résumer l’ambiance des Britanniques à de la simple électro… C’est bien plus que cela. Un mélange des tubes ultra-dansants parfois trop oubliés et un rock gras et soigné par des professionnels de la guitare.

DRAMA

Velvet Buzzsaw

CRITIQUE AVEC SPOILERS

Tout ce qu’il faut savoir du dernier film en date de Dan Gilroy. Ayant été séduit par son premier long-métrage, Night Call (2014), Velvet Buzzsaw a tout de suite attiré mon regard.

DRAMA
Générique Clément Trouveroy
Musique finale Five Knives – « Money »

The Brums Interview

Trompette et clavier se mélangent à un rythme dansant. The Brums, groupe liégeois, séduit grâce à des sonorités jazz et modernes. Programmé à La Zone, on ne pouvait nier leur concert, surtout pas après avoir joué dans le clip endiablé de « Kimberley ». Ces musiciens s’embarquent dans une première interview pour un site web !

Quels étaient les choix les plus importants à faire lors l’enregistrement de l’album ?

Clément Dechambre : On a fort changé notre manière de voir les choses. Juste pour cet album, notre son est particulier. On a lancé un nouveau mode de fonctionnement. Il fallait étoffer le coté électronique. C’était le premier choix.

Alain Deval : C’est l’élément déclencheur. On voulait y amener de l’acoustique. J’ai écrit trois morceaux et Clément un seul. On cherchait le rôle de chacun dans l’électronique. On souhaitait vraiment travailler sans sample et sans boucle, même si j’en utilise un peu. Tout est joué dans nos morceaux. Comme il y a deux claviéristes, c’était chouette de pouvoir jouer trompette et clavier en même temps. Tout aussi agréable que de trouver une manière réalisable de jouer cette musique en concert.

Vous y avez cru dès le départ ? Ou il y avait une petite crainte que ce mélange des sons ne percent pas ?

Alain : Non. Je fais ça depuis longtemps dans d’autres groupes. C’est un truc que j’ai beaucoup travaillé. En plus, j’étais au sein du groupe Quark avec Adrien donc j’imaginais déjà la partie sonore qu’il aurait eu avec son trombone. Puis, j’ai découvert Antoine, notre claviériste. Grâce à ça, on peut tous jouer ensemble en l’air à quatre, sans dépendre de sample ou de boucle.

Quels ont été les retours des premiers auditeurs ?

Alain : C’était un retour assez positif, ce qui était étonnant. Nos quatre titres étaient une démo faite en un jour. Au départ, on se dirigeait vers l’enregistrement de quatre morceaux de manière novice. On ne comptait rien sortir de ce EP.

Clément : Ça reste dans l’optique d’une démo présente gratuitement sur Internet. Ça circule et on a des retours assez positifs.

Des gens surpris ?

Alain : On était les premiers surpris.

Clément : Des labels nous ont contactés. C’était pas mal, parce que j’avais toujours l’impression que personne ne cherchait rien. Qu’on écoutait plus du tout des artistes aux nouvelles sonorités. Mais c’était faux.

Il reste pas mal de curieux.

Clément : Les gens ont vite parlé du projet après qu’on ait sorti la démo, sans qu’on ne fasse rien.

Alain : On n’a quasi pas envoyé de mail pour faire des concerts mais on nous envoie des mails pour nous en proposer.

Lorsque j’écoute vos morceaux, il y a ce mélange entre jazz et sons plus modernes. Est-ce que votre musique est tout public ?

Antoine Dawans : On en parlait tantôt, avec le clip qu’on va sortir. En fait, ça touche plus de gens qu’on ne le pensait. On croyait que le public était plus ciblé. Mais on a plusieurs retours de proches avec des profils assez différents. Ça doit être le côté dansant qui réunit cette foule. C’est expérimental mais c’est dansant.

Alain : Par rapport au jazz, l’idée que j’ai dans la compo, c’est de faire de la musique électronique. Comme on vient du jazz, le but était de ne pas abandonner cela. On désire plutôt un côté brut dans les thèmes, pas trop mélodique ou trop harmonique. On reste proche de la musique électronique.

Improvisez-vous sur scène ?

Alain : Oui. Si on fait n’importe quelle musique, si on est tous ensemble, il va toujours y en avoir. C’est notre manière de jouer. Même si on ne rentre pas dans les cases du jazz, improviser est un but. J’ai toujours eu l’impression de jouer comme un musicien de jazz.

Quand des musiciens improvisent, est-ce qu’il faut prendre en compte le fait qu’ils se connaissent depuis longtemps ?

Alain : Ça dépend des rencontres. Tu peux faire de l’impro avec des gens avec qui ça ne va pas coller et le résultat sera peut-être intéressant. Il y a plein de langages dans l’improvisation. Notre avantage est qu’on a énormément joué ensemble en dehors de ce projet. On se connaît beaucoup et ça nous aide.

Si un jour vous deviez ajouter du chant, il serait de quel type ?

Clément : On pensait ajouter des voix complètement tordues, faites nous-même, avec plein de disto.

Alain : Et peut-être sur le prochain disque, vu qu’on a en parallèle un spectacle avec une chanteuse dans des écoles, on pourrait faire un titre avec elle… On ne sait pas encore.

Clément : On a vraiment envie de garder l’aspect instrumental.

Antoine : Ce n’est pas rien d’ajouter du chant parce que tu changes vite d’univers. Si après on t’identifie avec une voix, tu ne peux plus faire marche arrière.

Alain : En tout cas ce ne serait pas central. Ce serait une voix instrumentale exploitant plusieurs effets.

Clément : C’est difficile de savoir quel mot mettre sur une musique. On n’est pas doué avec ça. On a du mal rien que pour inventer des titres.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Le morceau « Liège » est à l’image de la ville ?

Alain : Oui. J’avais envie d’écrire un morceau pour Liège. Au départ, il se nommait « Tox City » mais cela pouvait sembler péjoratif. J’ai étudié à Anvers, puis j’ai beaucoup joué à Bruxelles et pas tant que ça à Liège. Ces derniers temps, je reviens de plus en plus à Liège avec ce groupe puisqu’il se passe de plus en plus de choses. Je me suis rendu compte que j’aimais beaucoup ma ville.
Avant, comparé à Anvers, quand je venais à Liège, je m’ennuyais. Je trouvais qu’artistiquement, il y avait pas grand-chose à faire, c’était dur. Avant, Liège se tournait vers le punk. Là maintenant, c’est beaucoup plus large. Notamment avec une salle comme le Kultura, de nombreux collectifs ou le Micro Festival. Tout le monde était un peu dans son coin mais tout s’est bien rassemblé. Je pensais que Jaune Orange ne favorisait que la pop mais ils nous ont contacté.

Il y a beaucoup de petits évènements à droite à gauche. Par contre, est-ce que les gens ne sont pas assez curieux ou est-ce que la publicité des shows n’est pas assez efficace ?

Clément : Les gens sont quand même curieux. Si tu te rends dans un lieu comme L’An Vert (ndr : Liège, en Outremeuse), où on est souvent amené à y jouer, des musiciens en tout genre y passent souvent. On y retrouve ceux qui sont à fond dans la musique.

Alain : Il en va de même pour le Kultura, où il y aura de l’expérimental un jour et de la techno le lendemain. Il y a une certaine ouverture. C’est génial.

Projetez vous dans le futur. Comment imaginez-vous The Brums dans deux ou trois ans ?

Alain : Moi j’ai vraiment envie de garder le coté brass band et jazz mais faire quelque chose de plus groove encore. J’écris des morceaux plus trap au niveau des beats. Je veux vraiment garder ce caractère assez brut, en n’oubliant pas de la grosse basse.

Il y a de plus en plus d’artistes qui exploitent la trap. N’avez-vous pas peur de perdre votre originalité ?

Alain : Non. On gardera toujours un mélange de tout. Comme il y a de l’instrumentation et qu’on n’est pas juste dans l’électronique, on ne va pas se mettre à rapper en triolet.

(na na na na, tchq tchk: le flow du groupe qui parodie le rap en pleine interview)

Alain : Depuis le début, on prend un truc qui m’intéresse dans un style puis on l’adapte à notre jeu. On a plein de morceaux qui ne sont pas encore dansants. Je veux que tout soit dansant. Qu’il y ait une énergie tant via des morceaux plus calmes que plus pêchus.

Je me rappelle au Reflektor, durant le tournage de « Kimberley », il y avait une sacrée énergie. Je trouve vos sons déjà dansants… Tu souhaites pousser les curseurs à fond de balle !

Antoine : Par exemple « Liège » n’est pas dansant. Enfin, ça dépend de ta manière de danser…

Clément : Moi je danse sur tout !

Antoine : Oui mais tu es un danseur fou.

(rires)

Pourquoi le poulet ? Dans vos publications, on retrouve souvent cet animal.

Alain : C’est ma poule qu’on voit souvent. On joue comme des poulets. Je devais faire la pochette très vite. Ça marchait bien avec le thème.

Antoine : Au synthé, on retrouve les cris similaires à cet oiseau.

(tout le monde caquette pendant les réponses)

Alain : On a fini par assumer la poule.

Adobe_20190301_005958

DRAMA
Photo bannière ©Sauvage Sauvage – The Brums au Reflektor, Liège
Autres photos ©Katerina Myshkin – The Brums à La Zone, Liège

Alita: Battle Angel

J’ai beaucoup de sentiment à propos de Alita: Battle Angel.

Gunnm, manga dont ce film est tiré, est le tout premier Seinen (manga pour adulte) que j’ai lu. Il représente toute une transition pour moi. Les vieilles pages jaunies du manga trouvées dans un coin d’une bibliothèque m’ouvraient sur un monde froid et cruel. Sale et sans pitié. Et pourtant, tellement inspirant ! L’héroïne survit et évolue avec fougue dans cet espace dénué de morale. Puisque le futur n’est plus que sombre et miséreux, seul le plaisir immédiat à une valeur et seule la force a de l’autorité. Malgré cela, elle se bat… Elle se bat pour protéger ce qu’elle aime, pour protéger ce en quoi elle croit… Mais aussi pour donner un sens à sa vie, à sa survie. Continuer la lecture

Mac DeMarco – Here Comes the Cowboy

Vous pensiez vous endormir pour This Old Dog (2017), alors autant vous promettre le coma artificiel avec Here Comes The Cowboy ! Trève de plaisanterie. Il est évident que si l’on se moque de la douceur liée aux morceaux de Mac DeMarco, c’est pour pointer du doigt une précision. Au lieu d’évoluer vers une rage musicale, il semblerait que le Canadien s’adoucit d’année en année. Un zen mélancolique remplace l’aspect plus loufoque de sa musique. Continuer la lecture

Devilman Crybaby

Akira Fudo, jeune lycéen japonais, voit son destin chambouler lorsqu’un ami d’enfance refait surface. Ryo l’emmène avec lui pour lutter contre de terrifiantes créatures qui environnent notre planète. Sous l’apparence d’un démon au cœur d’homme, Akira devient Devilman.

Considéré comme un Dieu au Japon, le papa de Goldorak, Gō Nagai, détenait l’Art de la subversion durant les années 70 (période de parution du manga Devilman). Véritable bijoux au pays du Soleil-Levant, si Netflix en avait fait une sorte de Dragon Ball Evolution (hérésie), en ne respectant pas l’âme du manga, alors aucune excuse n’aurait suffi à défendre ce projet. Tel anime questionne admirablement l’humanité et son environnement. Il relève d’un modèle pour tout mangaka qui se respecte !

Après avoir lu les deux premiers tomes de l’œuvre originale, j’avais quelques doutes sur le potentiel de cette adaptation. Le récit allait trop vite. Certes, le format est court.
Cependant, les personnages méritaient un meilleur développement. Pendant que mes amis me vendaient cette série comme de l’or, je n’y croyais pas des masses, malgré une animation et une bande son hors pair.

15169655748270

Revirement de situation ! Plus j’enchaînais les épisodes, plus la tension et les thèmes abordés frôlaient la perfection ! Nulle niaiserie ! Gueux que nous sommes, nous n’étions point prêt à prendre cette baffle. Aux couleurs à la fois psychédéliques et grisantes, au rythme ultra dynamique, et illustrant une cascade de douloureuses révélations, une mise en scène dantesque sert le spectateur. De quoi suer du sang, manger ses ongles et subir le syndrome de Marie-Antoinette ! Modifier les codes du mythe Devilman pour obtenir pareil rendu final… On vise à l’intemporel.

Après de violentes séquences liées aux trois derniers épisodes, la série nous largue vers de tristes pensées… Livrant de denses réflexions, pas étonnant d’imaginer Devilman comme une leçon de vie. On a beau n’être pas d’accord avec la métaphysique du show, elle amène pourtant à des débats tout aussi pertinents qu’impertinents (savoir choquer).

L’Homme sur l’échiquier du désespoir.
La Nature et ses limites.
Le surnaturel n’a jamais été aussi vrai.

J’ai adoré le style graphique. Surtout la transition entre la partie psychédélique du début et le style réaliste de fin.
À partir du moment où les démons sont dévoilés et que c’est l’apocalypse, c’est merveilleux. La scène où le **** mange sa **** représente également une réussite.
Dokma

Cet anime est le seul à m’avoir littéralement fait hurler et rouler par terre pendant son visionnage. Mon esprit a été brisé. J’en ai ensuite récupéré les morceaux et les ai assemblé pour construire la personne névrosée que je suis aujourd’hui. Merci Devilman ! Pierre Reynders

brunoaleas

Mike Krol au Reflektor

L’ASBL PopKatari amène du beau monde à Liège ! L’Américain Mike Krol est tête d’affiche au Reflektor. Après une tournée américaine, Mickey s’attaque aux villes européennes. Point le temps de niaiser pour promouvoir son quatrième album, Power Chords. Le nom de cet opus résume l’état d’esprit de tout un groupe. Les « accords de puissance » sont des accords de guitares renforçant la sonorité d’une note. Utilisés à divers rythmes, vous obtenez les compositions d’un Nirvana (leurs morceaux sont majoritairement composés via cette suite d’accords) ou des Pixies. Dieu sait ô combien le punk a besoin de tels morceaux !

Nombreuses sont les anecdotes au Reflektor. Adorant le punk, un assistant de mes professeurs est présent au concert. Puis, des spectatrices se montrent ultra curieuses au sujet de jcclm. Mais je ne n’oublie pas mon but premier : prendre la claque de Pâques !

Malheureusement, j’ai découvert tardivement la rage musicale de Krol. Par contre, quel plaisir de découvrir cette brutalité quasi-viscérale sur scène !

IMG_5126

Un code vestimentaire colle au groupe. Chemises rayées, tronches parfois défoncées, on comprend vite à quel point ils embrassent le délire du leader. Ce dernier a un œil au beurre noire, joue avec le feu lorsqu’il monte sur tout et n’importe quoi (grille devant la scène ou batterie) et fait toujours valser son tambourin (une maltraitance inouïe).

Durant le spectacle, j’ai eu l’impression d’avoir les traits du chanteur… En sang devant une telle furie sonore ! Au fur et à mesure que le show avance, j’ai la sensation d’assister à un « concert mitraillette ». Me prenant en pleine la face le chagrin chanté par Mike Krol. Les larsens et les riffs énergiques et flous (fuzzy, garage) s’enchaînent à la vitesse de la lumière. L’organisateur du concert énonce qu’une vingtaine de chansons ont été jouées. Rien d’étonnant vu le format court et direct liés aux chansons de la bande.

Côté voix, Mike Krol la détruit sauvagement. Il la modifie sur scène, muni d’une multitude de pédales. Assume-t-il le ton de sa voix ? Une question à mettre aux oubliettes. La force du groupe tient beaucoup plus à ses parties instrumentales.

Je quitte la salle en me demandant quand Monsieur Acouphène viendra sonner à ma porte. Devant la scène, j’aime absorber un rock à la fois crasseux et féroce.

IMG_5121

brunoaleas – Photos ©brunoaleas – Reflektor