Qu’en restera-t-il ? C’est la question qui suit l’ensemble du documentaire réalisé par Hugo Pillard. Tim Dup essaye d’y répondre. Difficile de traiter de sa musique. Ce jeune Français émeut énormément. Difficile de poser des mots sur des chansons riches d’une poésie rappelant le romantisme d’antan. On y retrouve souvent des thèmes évoquant la futilité des choses, l’importance des souvenirs ou tout ce que la vie a de plus doux et amer.
Tim Dup est chanteur d’une mélancolie heureuse.
En 15 minutes, il voyage, rencontre et découvre. Ses expériences nourrissent l’essence de son second album. Mettre en images ces instants passés, tel est le défi. L’émotion se veut partagée. Celle devant des paysages qui nous dépassent. Celle accompagnée des personnes aimées. Voyager devient synonyme de grandir. Le corps se déplace, évolue, emportant avec lui une culture parfois inconnue à ses yeux.
Et au moment où la beauté des séjours exotiques nous transcendent, nous avouons notre petitesse. L’artiste nous susurre que nous sommes de passage. Des poussières perdues dans l’infini. Une hantise qui définit notre mortalité. Comme si notre destin est de laisser des traces indélébiles derrière nous. Pourtant, qui croit connaître le sens de l’existence ?
Qu’en restera-t-il ? laisse peser ce brouillard. L’art embellit le mystère.
Se dire qu’on ne fait que passer, c’est vivre. C’est vivre chacun et chacune avec ses armes comme on peut. Mais dans un présent. Une réalité sans déraison. Même si on n’est pas grand chose dans ce petit espace-temps qui nous est confié, on est tout. Et alors, on raconte des histoires. On prend des shots avec les gens qu’on aime. On écrit des poésies dans l’espoir qu’elles puissent s’envoler au-delà des stratosphères. -Tim Dup
brunoaleas – Photo ©Hugo Pillard