Hauts en couleur, les personnages de Quentin Tarantino ne cessent de surprendre.
Le dialogue a toujours eu son importance dans les longs métrages de Quentin Tarantino. Ce qui les sublime par-dessus tout, ce sont ses personnages. Incarnés par des acteurs et des actrices d’exception (Brad Pitt, Leonardo DiCaprio, Uma Thurman, etc.), ils font honneur à l’imagination et aux scènes cultes du cinéaste. Avant la sortie de Once Upon a Time… in Hollywood au cinéma, un petit classement des meilleurs personnages de Quentin Tarantino s’impose.
1. Calvin J. Candie (Django Unchained)
“Messieurs, vous aviez ma curiosité, maintenant vous avez mon attention.”
Il pourrait être votre meilleur ami comme votre pire ennemi. Cette dualité résume la complexité comportementale de Calvin J. Candie. Qui de mieux que Leonardo DiCaprio pour refléter cette crapule sans nom? On ne compte plus les films où l’acteur brille à travers ses prestations (The Departed, Shutter Island, The Revenant). Pourtant, Django Unchained marque un renouveau dans son jeu. Le raciste, imprévisible dans ses actes et aux diverses nuances, colle parfaitement à la peau d’un Leonardo DiCaprio. Tout comme Hans Landa (Christoph Waltz, Inglourious Basterds), Calvin J. Candie fascine, tant sa rhétorique effraye et séduit.
2. King Shultz (Django Unchained)
“Je n’avais jamais rendu sa liberté à quelqu’un. Je me sens responsable de toi.”
Père spirituel de Django, le docteur King Shultz symbolise une rare générosité au sein du septième film de Quentin Tarantino. Plongés dans un western sans foi ni loi, King Shultz et Django forment un duo passionnant à suivre. Ils enchaînent dialogues et stratégies utiles pour s’échapper d’un monde brutal. La sagesse du docteur fait de Christoph Waltz un être intelligent et attachant. L’allemand n’a jamais été aussi doux à entendre!
3. Jules Winfield (Pulp Fiction)
“Et tu connaîtras pourquoi mon nom est l’éternel quand, sur toi, s’abattra la vengeance du Tout-Puissant!”
Jules Winfield constitue la part la plus symbolique de Pulp Fiction. Son costume, sa réplique tirée de la Bible et son duo avec Vincent Vega (John Travolta) sont mémorables! Samuel L. Jackson campe un premier rôle quoi va relancer sa carrière. Son personnage désire s’éloigner de son travail de tueur à gages. Il souhaite s’exiler et changer de code moral. Il vise à rompre sa routine trop pesante… De quoi intriguer le spectateur et le pousser à mieux saisir sa personnalité!
4. Hans Landa (Inglourious Basterds)
“J’adore les rumeurs. Les faits sont parfois trompeurs alors que les rumeurs, vraies ou fausses, sont souvent révélatrices.”
Et si le Mal incarné se cachait derrière un sourire? Il serait nazi et se nommerait Hans Landa. La scène d’ouverture d’Inglorious Basterds donne le ton. Le colonel SS débarque chez une famille française dans le but de débusquer des Juifs… Et de les exterminer. La tension est à son comble. Le sadisme du colonel s’illustre en tout point. Antagoniste par excellence, Christoph Waltz interprète le personnage le plus terrifiant de la filmographie de Quentin Tarantino.
5. Marquis Warren (The Hateful Eight)
“Tu crois en Jésus maintenant, hein salope? Bien bien. Parce que tu vas le rencontrer.”
S’il y a quelqu’un à ne surtout pas embêter, c’est bien le Major Marquis Warren. A la fois juge et témoin, il scrute chaque détail de ce qui l’entoure. La neige ne suffira pas à laver les mains ensanglantées des salopards… Marquis Warren en est tout à fait conscient. Malgré un talentueux casting, il représente le plus charismatique des protagonistes perdus à Red Rock. Une réussite pour cette sixième collaboration entre Samuel L. Jackson et Quentin Tarantino.
Et les femmes?
L’exercice du classement est toujours une tâche difficile. Difficile d’affirmer qu’aucune femme forte n’apparaît dans les œuvres de Quentin Tarantino.
Comment ne pas penser à Béatrix Kiddo (Uma Thurman)?! Elle qui manie le sabre et qui a soif de vengeance. Son dialogue avec Bill (Kill Bill 2) et sa détermination à vaincre ses ennemis ne seront jamais oubliés du public.
Daisy Domergue (Jennifer Jason Leigh), elle, s’apparente aux remarquables brutes de The Hateful Eight. De féminine, elle n’a que le physique. Le côté le plus impressionnant de cette prisonnière se résume à sa pure sauvagerie.
Quant à Zoë (Zoë Bell), elle porte les couleurs de sa courageuse bande d’amies (Death Proof). Doublure et cascadeuse de choc, l’actrice n’a pas froid aux yeux. Durant le sixième film du réalisateur, elle n’hésite pas à jouer une scène à risque, couchée sur une voiture à toute vitesse.
brunoaleas – Article paru aussi à La Libre Belgique.