Avec un oscar remporté cette année, Leonardo Di Caprio est un acteur qui a su montrer, au fil du temps, son talent polyvalent dans le monde cinématographique. Revenons bien des années en arrière et analysons un film, relatant une histoire vraie, qui n’a pas été vu de tous: The Basketball Diaires. Il s’agit en effet d’un film auquel participe un Di Caprio (avant Titanic).
Ce film est un cocktail incroyable entre Requiem for A Dream (réalisé par Darren Aronofsky) et Shame (réalisé par Steve McQueen), c’est-à-dire que si vous voulez obliger quelqu’un à perdre à jamais un vice ou une quelconque obsession qui lui est nuisible, faites-lui voir ce film. Dans cette œuvre foutrement trash, nous suivons la descente en enfer de Jim Carol, interprété par Leo, qui se shoote à un nombre incalculable de drogues.
Plongé dans une période où l’arrivée des drogues explose en grande quantité, Jim Carrol représente ce qu’un jeune adolescent pouvait subir de plus destructeur de la part des psychotropes. Lui et ses compagnons vont vivre des moments plus que terribles qui les rendront vraiment à l’état de zombies.
Plus le film avance plus la santé de Jim se dégrade. Néanmoins, rien de grave n’arrive à son talent d’écrivain (Jim aime écrire, détail qui a toute son importance) qui sait exposer poétiquement les situations dans lesquelles il se trouve. Comme si l’art d’écrire était devenu la seule chose cohérente qui le tenait encore debout et qui laissait transparaître sa conscience.
La voix-off de Jim rend le film d’autant plus pertinent étant donné que chacun de ses « trips » sont expliqués de manières froides et effroyables. Voulant cesser ses expériences néfastes avec grande difficulté, il fait également découvrir aux spectateurs les bas-fonds de New-York, des junkies au bout de leurs vies et une violence environnante.
Certes le quotidien de ce jeune drogué n’a rien de rose mais une once d’humanité et de solidarité réside dans ce film. En effet, lorsqu’il était sur le point de finir de creuser sa tombe, un ami essaye de l’aider à remonter la rampe. Alors qu’il semblait ne plus avoir de chance de réussite dans son existence, Jim a su se relever et changer ses faiblesses en puissances. Loin de toutes anciennes vicissitudes, il explique ce qu’il a été :
Il y a nous, les gosses des rues. On se défonce de plus en plus jeunes, autour de 13 ans. On croit qu’on contrôle la situation, qu’on ne deviendra pas accro mais en général, on se plante. J’en suis la preuve vivante. En fin de compte, suffit de se dire que le junkie fait ses 8 heures par jours, sauf qu’elles le conduisent, le plus souvent, dans les ténèbres.
Véritable hymne à l’espoir et reflet d’une décadence juvénile, The Basketball Diaires laisse place à des acteurs qui ont su dévoiler, avec justesse, la souffrance sous plusieurs facettes.
brunoaleas