Vampire Weekend à l’Adidas Arena

Dans quelques années, je souffle sur 30 bougies. Les cheveux blancs sont déjà sur la tête mais le choc sera à vivre. Après avoir vu Vampire Weekend à l’Adidas Arena, à Paris, une idée persiste… je tourne la page d’un chapitre de ma vie.

Les New-Yorkais symbolisent la fougue et joie de mélanger diverses cultures musicales. On le comprend, en savourant les chansons du premier disque éponyme. Quant au dernier album en date, il prouve encore une fois que les mélomanes n’abandonnent pas leur démesure. Les nombreux instruments de Only God Was Above Us se retrouvent sur scène. Ils illustrent un tableau surnaturel, où on ne compte plus les brillants musiciens.

Au départ, 3 membres jouent sur scène. Ensuite, un grand rideau tombe et voici une armée de personnes, prêtes à enflammer la soirée. Que retenir ? Le minimalisme des vampires l’emporte sur la grandiosité présente sous nos yeux.
La couleur rouge envahit et se pose sur tout le monde, une fois lancé le titre à l’ambiance tribale, « New Dorp. New York ». On aperçoit aussi un néon blanc, brandi par Ezra Koenig, lorsqu’il chante « Mary Boone », près de ses musiciens. « Capricorn » rayonne grâce des lumières dorées. Bref, la mise en scène ne laisse pas indifférent.

Qu’ajouter de plus ? Je me fais vieux. Mais je préfère vieillir en écoutant mes groupes préférés, qu’isolé comme un rat écrasé sur l’E25. Vampire Weekend épate énormément. A leur concert, je trouve la formation inspirante car inspirée par la culture africaine, rock et baroque. A leur show, je signe la fin d’une époque, celle où l’excitation était comparable à l’énergie de « Cousins » ou d’un « A-Punk ». Contempler la bande, au moment où je visite pour la première fois la Ville Lumière, demeure un souvenir délicieux. Puis, sur « Capricorn », les paroles d’Ezra résument finalement mon état d’esprit.

Too old for dyin’ young
Too young to live alone
Sifting through centuries
For moments of your own

brunoaleas – texte & photo – Adidas Arena, 13/12/2024

Laisser un commentaire