Loyauté. Honneur. Deux thèmes qui prennent forme via un film d’une lenteur extrême et d’un esthétisme mémorable. David Lowery revisite une quête de l’univers arthurien. Son personnage nommé Gauvain relève un défi surnaturel. Cela l’oblige à vivre un voyage traumatique. Les spectateurs s’engouffrent alors dans le froid, la brume, les forêts et quelques pièges… aussi bien scénaristiques que visuels.
The Green Knight est déstabilisant. Mon appréciation s’est perdue quelque part entre les séquences. D’ailleurs, son film divise. Soit, le public encense ces 2x60min. Soit, l’œuvre se fait couler en flèche, considérée comme pompeuse et vide de sens. Parlons-en de sens ! Non de bon sens (je hais ce concept). Mais de non-sens chevaleresque. Le réalisateur ne se gêne pas pour renverser la figure du chevalier magnifiée à l’époque médiévale. Il immortalise un individu pleutre, dont la condition humaine rappelle que rien d’héroïque n’apparaîtra à l’écran.
Heureusement, il n’existe point cette seule interprétation. Une amie cinéphile pointe une thématique universelle et intemporelle.
Je pense que The Green Knight nous parle surtout d’un sujet précis : la mort. Qui plus est, de la manière dont on se résout à la rencontrer. Est-ce que l’on décide de la fuir toute notre vie ou l’on va dignement à sa rencontre ? -Dagmara Osmayeva
Une fois les analyses de côté, comment qualifier ce long métrage ? Difficile de trouver les mots adéquats. Il provoque plusieurs émotions. Je ne demeure pas entièrement fasciné devant les images du cinéaste américain. Cependant, je lui tire mon chapeau. De son projet résulte le plus gros troll cinématographique de ces dernières années.
DRAMA