DÉPUCELAGE MUSICAL
Si vous avez envie de vous prendre une claque et savourez ce que le label Nuclear Blast a de mieux, écoutez l’album éponyme de Killer Be Killed, sorti en 2014.
Cet opus accomplit un condensé de tout ce que j’aime dans le métal: un son très lourd, des chanteurs qui vomissent leurs tripes au micro tout en gardant de fortes mélodies. Si je pinaille sur le type de voix que j’attends dans un groupe métal, c’est parce que je supporte rarement les chanteurs chantant avec des intonations trop graves ou trop aiguës. De fait, fut un temps où ça m’amusait d’écouter une bande comme celle d’Enslaved ou encore quelques chansons de Rammstein : cette époque est révolue.
Killer Be Killed est un supergroupe qui se compose de membres, dont les monstres Max Cavalera (Sepultura, Soulfly, Cavalera Conspiracy) et Greg Puciato (The Dillinger Escape Plan, The Black Queen) ayant déjà de belles carrières derrière eux. C’est ainsi que l’on retrouvera un mélange incroyable de style, allant de la brutalité proche de The Dillinger Escape Plan à la pesanteur sonore de Soulfly. Etant ultra fan des Mars Volta, dès que j’ai appris que Dave Ellitch était à la batterie, j’ai tout de suite sauté sur l’occasion et fais exploser les décibels.
La chanson propice au pogo se nomme « Face Down ». Ce deuxième morceau de l’album nous démontre déjà toute la vague de violence adorée que l’on peut se prendre à son écoute.
« Snakes Of Jehovah » se compose de voix interchangeables, donnant un morceaux fascinants de par la construction de ses chants.
Crush your Demons! I see them falling
Ces paroles (le type slogan que j’adopterais si j’étais politicien) du refrain de « Curb Crusher » sont exécutées au moment où les guitares ralentissent leur cadence. Ainsi, ce même refrain s’instaure d’une bonne façon. Il est aussi digne qu’un bon uppercut donné à ses pires ennemis.
En ce qui concerne plus précisément les paroles et propos de cet album, on peut retrouver des références à la religion et à des personnages mythiques de l’Antiquité. Il ne tente qu’à vous d’y voir de plus près et de vous plonger dans des textes excessivement sombres.
Greg Puciato caractérisait le style de ce projet de thrash, hardcore et punk. En d’autres mots, on a affaire à un dépucelage musical assez brutal.
DRAMA