The Cure, un remède indémodable

Robert Smith, leader de The Cure, annonce dans une interview à la radio SiriusXM, que son groupe travaille sur un nouvel album. Sa date de sortie reste inconnue. Smith certifie tout de même que 6 semaines suffiront pour réaliser ce projet. D’autre part, sa bande mythique fait désormais partie du Rock & Roll Hall of Fame de 2019, musée dédié à l’histoire du rock. Les secrets de leur réussite ? 3 caractéristiques majeures sont indissociables à leur célébrité.

Robert Smith

Maquillé, vêtu de noir et cheveux à la coupe arachnéenne, Robert Smith incarne l’emblème de la bande. Auteur de la quasi-totalité des textes qu’il interprète et principal compositeur des musiques, il inspire notamment le cinéaste Tim Burton pour la création du personnage principal de Edward aux mains d’argent (1990). Il collabore par après avec Burton pour composer les bandes-sons de Alice au Pays des Merveilles (2010) et Frankenweenie (2012). « Quand j’étais enchaîné à un bureau, et que j’étais déprimé, cette musique était la seule chose qui m’a sauvé », remercie le réalisateur, au Shockwaves NME Awards (2009).

Débutant son jeu à la guitare à l’âge de 12 ans, Smith joue dans un premier groupe appelé The Crawley Goat Band. En 1976, il forme Easy Cure. Bien plus qu’un pianiste, bassiste ou guitariste, après le départ de 2 chanteurs, la tête pensante prend les rênes. Il tient le rôle de parolier/chanteur avant 1978, l’année où le groupe se nomme The Cure.

En juin dernier, lors d’une interview au The Guardian, le chanteur révèle que la réussite du groupe n’a rien à voir avec sa personne : « Je pense que les gens nous admirent, même s’ils ne comprennent pas particulièrement la musique. Cela semble très prétentieux, mais ce n’est pas à propos de moi, mais à propos du groupe. Nous sommes restés fidèles à nous-mêmes. Si vous êtes dans un groupe, vous réalisez à quel point c’est difficile. Je pense que les gens admirent notre ténacité ».

Cure mania

Fin des années 80, The Cure perce en France. Les membres apparaissent dans l’émission Champs-Elysées en 1986. Ils explosent l’audience de l’émission de Michel Drucker.

« Ils ont su traduire un mal-être adolescent »

Après plusieurs interviews et promotions télévisuelles, la formation anglaise connaît une incroyable popularité en France, si bien que… l’on parle de Cure mania ! Quant au magazine télévisuel, Les Enfants du Rock (1982-1988), présenté par Antoine de Caunes, l’instrumental de « Just Like Heaven » en devient son générique.

« Ils ont su traduire un mal-être adolescent avec la pop. Ce facteur leur a permis de durer. Et si ça fonctionnait pas mal en France, c’est parce que Robert Smith avait la figure du poète maudit », expose Didier Zacharie, journaliste aux services Culture et Médias au Soir.

Du côté des fans, le caractère dandy de Smith déclenche une vague de mélomanes au maquillage cadavérique et aux coiffures foutraques.

Reconnaissance mondiale

« Les membres de The Cure n’ont influencé personne. Ils sont uniques. Même sur la scène britannique, on ne peut les comparer ni à Muse, ni à U2. Puis, aujourd’hui, le rock est mort. L’electro et le rap prédominent », déclare Thierry Coljon, journaliste au service Culture du Soir.

Nombreux sont les artistes ayant rendu hommage aux musiciens anglais, tout en prouvant à quel point ils étaient importants à leurs yeux. Sans l’apport musical de The Cure, la chanson « Californication » (1999) des Red Hot Chili Peppers n’aurait peut-être jamais vu le jour. Au cours d’un entretien, John Frusciante (ex-guitariste de RHCP) affirme qu’il s’est inspiré de « Carnage Visors » (1981), une chanson des Britanniques durant 28 minutes.

En allant de Mathieu Chedid (-M-), reprenant « Close To Me » sur l’album Je dis aime (1999), à Adele qui chante « Lovesong » au Itunes Festival (2011), cette reconnaissance mondiale participe aussi à la renommée de The Cure.

DRAMA
Photo ©Pixbear

Laisser un commentaire