D’un côté, il y a les gars de Pintglass, de la bourgade de Guildford en Angleterre. Ils nous jouent du beatdown riche en alcool (« 2 sugars not 1 or Stella », slogan du groupe) et en bagarre. Ils avaient déjà marqué les esprits avec leur premier EP, The Way of the Geezas (2019), déjà une pure merveille et surtout très prometteur. Puis, de l’autre, Strangled, venu tout droit d’Oklahoma (USA) avec un EP éponyme paru la même année que leurs camarades britanniques. Les Américains nous offrent un mélange de deathcore et de slam avec des passages rapides. Ils alternent avec du lourd, du technique et surtout beaucoup d’agressivité.
Si ces deux groupes nous ont envoyé du lourd en 2019 avec leur premier EP s’imposant dans la scène beatdown/slam, on n’ose pas imaginer ce que ce serait une collaboration entre les deux formations !
Eh bien… ce jour est enfin arrivé ! À travers un split intitulé Geezas Worldwide sorti pendant cette belle année 2020, on retrouve les deux groupes en forme. Prêts à déclencher une bagarre via la haine résultant de ce petit bijou.
L’EP s’ouvre donc avec deux morceaux de Strangled : « Defect » et « Circumvent ». Animés par la voix plutôt grave du chanteur et une voix plus criée du bassiste, ces deux derniers portent une instrumentale intense, rapide et technique.
Pintglass s’introduit avec leur featuring sur « 7.62 ». La bande ajoute ainsi deux voix supplémentaires afin d’envenimer la situation déjà chaotique. Il est impossible de rester stoïque face à toute cette violence, face à ce déversement de haine ! La présence de quatre voix amplifie d’autant plus le sentiment d’oppression et de violence. Je vous laisse imaginer l’ambiance du pit pendant ce morceau rythmé par une batterie à la fois lourde, rapide et technique.
Enfin, vient au tour de Pintglass avec leurs titres « No More Disrespect » et « Raised by the Pint ». Ils nous plongent dans un côté plus déjanté, à travers des paroles parlant de bastons, de pub et d’alcool : le cocktail idéal pour animer vos soirées !
Si Strangled s’illustre par des riffs plus rapides et techniques, nos joyeux geezas (l’équivalent des barakis) se démarquent avec des compos plus lentes et plus groovy, nous invitant à danser autour d’une fontaine de Stella Artois ! Britanniques et Américains nous offrent du pur plaisir auditif pour les amateurs du genre.
Laura Dachko Terletska