God Damn – Everything Ever
God Damn est un genre grunge qui renaît de ses cendres, un coup marqué au fer, une tornade de feu ! 3 musiciens pour le prix d’un son lourd qui ne frôle en rien un hard rock pêchu. Formé en 2010, ces Anglais n’ont pas peur de jouer avec la distorsion pour donner des morceaux aux mélodies grésillantes.
Dès mes premières écoutes, je note que le batteur et guitariste/chanteur suaient un talent énorme : on retrouve des héritiers directs de Kurt Cobain, Dave Grohl, Pat Smear et Krist Novoselic.
Je les ai découvert via le titre « Vultures ». Il démarre avec un riff efficace dès le début. Ce même riff contient un résumé de ce qu’apporte un groupe pareil : un jeu direct qui accroche sans qu’il y ait de quelconques fioritures pesantes, voire inutiles.
Everything Ever continue à exprimer toute la verve du trio. Il n’y a qu’à penser à la voix éraillée et criante du chanteur dans « Sing This », un cri si rageur que l’on pourrait croire, lors de son écoute, qu’on est poursuivi par une armée de zombies.
Jorge Gaitan Duran disait :
La Poésie est une forme de violence.
J’ajouterai qu’à toute part de violence, il y a extériorisation de sentiments enfouis au plus profond de nous. Si les groupes comme God Damn arrivent à instaurer tout un sentiment de « puissance », ou à me défouler, c’est parce que l’Art peut parfois se révéler être un excellent remède contre tous les maux possibles : un exécutoire à son quotidien, accessible à travers l’ouïe !
Je confie un souhait au groupe : Dear God Damn, I hope that I will never sing the lyrics of « Dead To Me » to you !
Metronomy – Summer 08
Summer 08, confectionné par le leader de Metronomy, Joseph Mount, est un des albums les plus dansants que j’ai écouté en cette sainte année 2016.
Là où Love Letters amenait à écouter tous les talents des membres du groupe, Summer 08 délivre l’imagination totale du chanteur/meneur, qui ne voulait pas faire de grande tournée avec ce genre d’œuvre. En gros, on a l’équivalent de 10 titres où Joseph Mount a composé ce qui l’enracinait le plus musicalement.
Enlevons tout de suite l’ésotérisme qui se cache derrière le titre de l’opus : tous les morceaux baignent dans une ambiance digne d’un été des années 80.
Summer 08 s’ouvre avec brio, avec un « Back Together » qui déchaine des percussions sauvages et captivantes, et se clôt avec « Summer Jam », une espèce de nouveau générique pour Les Cités d’Or 2.0. J’insiste sur le fait que ce qui est à bloquer dans son mental, ce sont les percussions qui découle encore et toujours des prouesses du multi-instrumentiste Joseph. Certes sur « Back Together » les percus s’enchainent telle des coups de mitraillettes, mais on a droit également à des tempos beaucoup moins brutaux, notamment dans « My House », où elles se fondent parfaitement dans les diverses nappe sonores de synthés.
A noter également que « Night Owl » a eu son un clip réalisé par un iconoclaste du cinéma : Quentin Dupieux. Les paroles de Joseph, racontant une certaine « complexité amoureuse », se marient de façon agréable avec les images loufoques du cinéaste. Mes seuls bémols ont été de ne pas avoir accroché au morceau « Old Skool » qui détient une base sonore beaucoup trop répétée et une construction musicale qui n’est pas aussi dynamique que le reste des pistes.
Metronomy détient ses tics et styles mais une évolution au niveau des sons croît au fil des albums. A quoi devrons-nous nous attendre pour les prochaines chansons d’une bande qui sait utiliser de vieux codes pour en réinventer des plus frais et électrisants ?
DRAMA