Downtown Boys/Teen Creeps/The Hype au KulturA.

22789136_10215072138060663_2876961713864645816_nRémi, bassiste de The Hype

Invité par PopKatari, ma motivation était telle que j’aurais bravé vents et marées pour assister à ces concerts. Au rendez-vous à cette soirée liégeoise : un groupe wallon (The Hype), un groupe flamand (Teen Creeps) et… Une bande d’américains (Dowtown Boys) !!!!

Dès les portes du Kultura franchies, je rencontre Lev. qui me salue après avoir participé au soundcheck. Malheureusement, ce mélomane ne pouvait rester, ce qui faisait que je restais seul. Et pourtant, j’ai très vite stagné à l’entrée du Kultura, en compagnie des gars de The Hype. J’étais vraiment ravi de les revoir et d’apprendre qu’ils remontaient sur scène après un an de « non-concert ». Ces vieux punks s’amusaient à dire « bonsoir » à chaque nouvelle personne qui entrait là où nous étions, gardant toujours un esprit d’humour et de convivialité.

C’est alors qu’ils montent sur scène, non plus au nombre de trois mais bien à quatre, suivi d’un second guitariste du nom de Nubuk.
A peine le concert commencé, le batteur (Brian Alleur) se met torse poil, le chanteur/guitariste (Benoît Culot) les présente de façon succincte et ces lurons jouent de plus belle. Comme à son habitude, Brian se fait entendre (telle une machine de guerre) et en impose de par son jeu agressif à souhait. Ben, lui, envoie le pâté avec sa voix rauque, à se demander s’il n’a pas fumé plus que Gainsbarre pour en arriver à ce résultat. Quant à Rémi, son énergie m’a épaté et m’a entrainé à bouger mon cul sur chaque morceau. Les fioritures qu’amenaient Nubuk étaient ultra plaisantes à écouter et donnaient encore plus de richesse sonore aux chansons. J’attendais avec ferveur « Ocean » et ma joie est toujours la même lorsque je redécouvre les divers effets aux guitares qui la composent.
Après avoir enflammé le public, je me demandais comment allait faire les deux autres groupes pour délivrer une meilleure prestation.

IMG_1603Ramses Van Den Eede, batteur de Teen Creeps

Le deuxième groupe, Teen Creeps, est typiquement le groupe qui sonne beaucoup mieux en live qu’en mp3. Constitué d’un batteur déchaîné (Ramses Van Den Eede), ce groupe traduisait une fougue rock qui m’amenait à penser que ce soir-là, le Kultura avait une ambiance assez proche des concerts grunge du Seattle des années 90. Oui j’en viens à de tels propos ! Le répertoire des Teen Creeps était vraiment parfait pour les oreilles d’un jeune adolescent sale, remuant et endiablé.

Le dernier show était incroyable. Il se détachait complètement des précédents et était aux commandes d’un groupe signé sur Sub Pop : Downtown Boys !
Le peps de la chanteuse (Victoria Ruiz) s’est tout de suite senti et l’aura des Downtown s’est transmise en un battement de cil. Chaque membre était un spectacle à lui tout seul, en passant par le saxophoniste/claviériste (Joe La Neve DeFrancesco) habillé dans une espèce de combinaison propre à un pilote d’avion de chasse, jusqu’à Victoria qui dansait, criait ou livrait un discours politique entre chaque morceau. Les pistes chantées en espagnol déchiraient et se faisaient porte parole des populations niées venant des USA. Car il faut savoir que Downtown Boys reflète de manière extrême une certaine déception américaine, face à la victoire de Donald Trump aux dernières élections. Chaque auditeur a bien évidemment le droit de ne pas partager leurs convictions. Il n’empêche qu’il est agréable de voir que des groupes engagés existent encore, surtout aux States, où les idéologies propagées ressemblent le plus souvent à des télé-réalités foireuses sans queue ni tête.

La variété qu’ont réussi à proposer ces trois groupes m’a donné encore plus envie de m’intéresser de plus près à leurs projets.

A coup de bonnes distorsions, de saxo frénétique ou de chants puissants, cette soirée était à inscrire dans le Panthéon des meilleurs concerts rock’n’roll de Liège !

IMG_1611Victoria Ruiz, Mary Regalado et Joe La Neve DeFrancesco des Downtown Boys

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