The Theory Of Everything

Cette fois-ci, on va se pencher sur le biopic de Stephen Hawking, Une merveilleuse histoire du temps.

Pourquoi ce film? Eh bien parce qu’on aime bien Stephen Hawking, que le film a été nominé 5 fois aux Oscars, et que l’acteur principal, Eddie Redmayne, a reçu celui du meilleur acteur. Jetons-y un œil!

On nous présente un biopic, tout ce qu’il y a de plus classique sur la vie de Stephen Hawking, grand physicien, théoricien et cosmologiste qui a révolutionné les lois de la physique, notamment grâce a son travail sur les trous noirs. Il a exercé tout cela malgré la grave maladie de Charcot, ou sclérose latérale amyotrophique, qui lui a lentement retiré le contrôle de ses muscles, et les a atrophiés.

Le livre de vulgarisation de Stephen Hawking, Une brève histoire du temps, s’est vendu à plus de 10 millions d’exemplaires. Ensuite, en dépit de son diagnostic en 1963, qui annonçait sa mort dans 2 ans, il a survécu et cherche à réaliser son rêve: trouver une grande équation qui expliquerait toute les forces à l’œuvre dans l’univers.

Le film débute, alors qu’il poursuit son doctorat a l’université de Cambridge. La narration se focalise sur l’histoire d’amour entre lui et sa femme ainsi que les différentes étapes de sa maladie, pour se conclure par une petite rétrospective.

Le film est bon, voir réussi! Les acteurs sont excellents: Redmayne n’a clairement pas volé son Oscar et arrive à tirer un maximum de ce rôle si contraignant au niveau du rendu des émotions. Les autres acteurs jouent tout en douceur et on comprend toute la compassion que les acteurs ont su tirer de leurs modèles vivants.

Le combat et les difficultés de Hawking ont été exceptionnellement bien filmés! Les meilleures séquences de ce film sont clairement celles qui sont filmées au travers du regard de Stephen: ils ont fait un superbe travail pour nous faire ressentir toute la frustration de cette incapacité à bouger. Lorsque le film s’est terminé, j’ai ressenti comme une furieuse envie de danser, si heureux d’avoir le privilège de me mouvoir librement.

Les musiques accompagnent parfaitement les situations: souvent orchestrales, émouvantes, elles savent vous mettre dans l’ambiance romanesque du film.

GYQ-Q
On a fait le tour de ce qui est bon. Abordons les points négatifs…

Le problème majeur du film: Stephen Hawking est une personnalité passionnante, qui a démontré tellement de choses, tant au niveau scientifique que humain. Ses travaux sont extraordinaires et malgré cela, le film se base presque uniquement sur l’histoire d’amour entre lui et sa femme, car il a été adapté du roman de Jane Wilde (NDLR: Travelling To Infinity: My Life with Stephen), sa première femme, qui ne parlait pas de science mais de ses relations avec le génie.

Au début du film, ce n’est pas gênant, cela fait chaud au cœur et on se dit qu’ils vont garder le récit de ses incroyables découvertes pour la deuxième partie… Et finalement, non. On ne sait pas grand-chose de ses travaux et j’aurai voulu que cela parle un peu plus de physique et beaucoup moins de d’éthique liée à Dieu et tous les problèmes que cela comporte.

Ensuite, le montage me semblait parfois un peu mal amené. De fait, il y a une scène tout a fait banale de la vie de Hawking et plan suivant: paf! il a un nourrisson dans les mains. On comprend plus tard que c’est son enfant, mais ce n’est quand même pas très fin comme approche.

Enfin, je regrette le fait que la majorité du film soit tellement empreinte des clichés hollywoodiens. Par exemple, les longues séquences muettes, saupoudrées d’une musique gaie, filmée comme une vielle pellicule de vacances, etc.

Au final, si vous vous intéressez à Stephen Hawking, je vous recommande, au lieu de voir ce film, d’aller vous procurer ses propres ouvrages ou de visionner un documentaire, tels que ceux qui passent sur Arte, étant donné que ce sera scientifiquement plus intéressant.

Néanmoins, si vous voulez une approche de sa vie intime et sentimentale, allez voir ce film, le jeu des acteurs en vaut la peine.

Au final je lui donne une note de 16 scléroses latérale amyotrophique / 29.

Cymophan

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