Dans un monde où tout est recouvert d’une mer de sable, un petite communauté d’êtres humains vit des jours paisibles sur la baleine de glaise, une sorte d’île flottante sur des dunes infinies. La grande majorité des habitants de la baleine sont des « marqués »: ils peuvent manier une forme de télékinésie mais vivent bien moins longtemps que les « non-marqués » qui les gouvernent.
Le héros est un scribe marqué vivant des jours sereins avec ses amis. Mais un jour, on repère une petite embarcation échouée dans la mer de sable et notre héros sera envoyé dans le groupe de reconnaissance. Ce qu’ils y trouverons pourrait changer à jamais le destin de la baleine.

Les Enfants De La Baleine est ma grande découverte 2016.

Peu mis en valeur dans les boutiques et disponible seulement au rayon shojo, il pourrait vous passer sous le nez, mais ce serait manquer un excellent manga!

Le dessin est magnifique. Même ceux qui ne sont pas fan du style shojo seront très vite charmés par la grâce des traits et l’onirisme omniprésent. La nature, surtout, est splendide et très détaillée. Même si le type de terrain change peu dans ce monde recouvert de sable, on est toujours dépaysé grâce à l’inventivité de l’auteur dans sa disposition des éléments naturels.
Les personnages aussi sont bien dessinés et ont un chara design gracieux.
Attention, ne présumez jamais le sexe d’un personnage avant qu’il ne soit dit clairement que c’est un garçon ou une fille! Beaucoup d’hommes ressemblent à des femmes et vice-versa, ce qui pourrait vous déconcerter. Le héros d’ailleurs, très androgyne, est un peu efféminé, ce qui change des protagonistes habituels, surtout pour ceux qui ne lisent aucun shojo.

Autant dans le scénario que dans le dessin, une grande poésie parcours le manga.

Tout comme dans les paysages et dans les habitudes des habitants de la baleine, un véritable hymne à la nature y est présent, rappelant les grands chefs-d’œuvre de Hayao Miyazaki comme Nausicäa ou encore Le Peuple du Désert, une œuvre assez similaire somme toute. Les Enfants De La Baleine se distingue de par un univers vaste et très travaillé, plein de détails, de « lore », d’attention aux traditions qui plairont beaucoup aux fans de fantasy.

Je conseille vivement ce manga à n’importe qui. Ne vous laissez pas freiner par le fait qu’il soit classé dans les shojos, ce serait passer à côté d’un excellent manga, étonnamment mature qui ne s’en pâtit pas des clichés.

Cymophan